Au fil de l'autre
de Florence Grundeler
Commissaire d'exposition: Jorge Cañete
Juin 2019
« Ce serait un ciel d’orage. Ou un matin d’été. Ou l’échancrure des soirs, les soirs noyés, leurs fentes, tenaces, au bord des jours. Leurs fentes surpiquées. On s’enfoncerait dans le temps qui passe et dans le temps qu’il fait. On voudrait toucher. On voudrait caresser. Effleurer de la main. Suivre du bout des doigts. Déchiffrer. Humer. Flairer. Se rouler dedans. On se roulerait dedans.
C’est cousu. C’est têtu.C’est du blanc, c’est de l’absence, c’est du silence. »
Marie Hélène LAFON 2016. - écrivaine - (prix Goncourt de la nouvelle 2016 pour Histoires)
il y a une naissance en mai 1968
il y a une enfance en banlieue,
il y a un besoin absolu de nature,
il y a la Chine et le chinois,
il y a des vies ailleurs, Brésil, Argentine,
il y a ces "vies ailleurs" chargées d'apprentissages,
il y a l'engagement pour l'art,
il y a le choix de vivre dans la garrigue,
il y a des toiles, des toiles avec de l'encre, des toiles avec des pigments, des toiles traversées par des fils piqués,
il y a des gravures, des gravures à la pointe sèche, souvent, pour l'éloge du risque !
il y a des papiers encrés, cendrés, peints à l'huile et traversés par le fil, aussi,
il y a des pavés, des parpaings devenus pavés, symboles d'une construction.
il y a l'expression du vacillement de l'être.