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Il faut toujours dire, fontaine, je boirai de ton eau

de
Lourdes Murillo
Commissaires d'exposition: Miriam Radermacher & Jorge Cañete

Du 30 mars au 13 mai 2023

Les intervention dans les 6 fontaines seront visible tout l'été (jusqu'en août 2023)

Vernissage en présence de l'artiste : jeudi 30 mars dès 18h00

En Suisse, selon Borges,
on dirait que les villes
voudraient toujours
appartenir aux Alpes.

Elles abondent, disait-il,
les fontaines publiques
qui essaient d'imiter
les cascades sans fin des montagnes.

Il en est ainsi pour Grandson.
Tu l'avais bien compris cette nuit-là.

Il n'y avait que le son de ce ruissellement constant,
une musique aussi énigmatique
que le temps qui nous constitue.

Álvaro Valverde

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L'exposition qui se tient à la Galerie Philosophique (36 rue Haute) se déploie également dans le village de Grandson et propose de découvrir 6 interventions dans 6 fontaines du village : 6 dessins de l'artiste se mêlant à des citations ou poèmes évoquant des fontaines...

1. Fontaine de la rue Basse, vers les N°2-4
2. Fontaine octogonale sur la rue Haute, en face de la Galerie Philosophique
3. Fontaine sur le parvis de l'église à la rue Haute)
4. Fontaine du Bouc au bas de la ruelle du Prieuré/rue Basse
5. Fontaine vers la Poste et la gare
6.
Fontaine de la place de jeux aux Tuileries

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LOURDES MURILLO

Lourdes Murillo peint depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, c’est pourquoi elle se définit comme peintre.

Elle s’est formée à la Faculté des Beaux-Arts de Séville, où elle a également étudié pour son doctorat.

Elle travaille généralement avec des institutions et des galeries privées, avec lesquelles elle a participé à des foires telles qu’ARCOmadrid à Madrid, Artissima à Turin, ou encore Arte Lisboa à Lisbonne.

Elle réalise également des travaux graphiques et des livres d’auteur tels que + que palabras, La ciudad, la casa y el jardín, ou encore Ausencias.

Actuellement, elle a son atelier à Trujillo (en Extremadura, Espagne) d’où elle veut, comme un arbre étend ses branches, emmener son travail aussi loin que possible.

Le travail de Lourdes Murillo est enraciné dans la mémoire et la poésie d’une recherche obsessionnelle de la beauté. Elle utilise les bons matériaux pour chaque pièce, qui peuvent être un héritage familial, des cadres dorés ou bien de vieux papiers abritant le temps et gardant le passé.

Quand elle peint, son médium de prédilection est l’huile, qu’elle étale de ses propres mains sur la toile.

 

Motivée par les espaces de caractère, elle collabore avec des architectes dans des œuvres définitives. Elle intervient également temporairement dans des bâtiments historiques, comme c’est le cas pour sa dernière exposition qui s’est tenue au printemps dernier à San Joaquín de los Agustinos Recoletos, une église du xviie siècle dans un état délabré, située dans la petite municipalité de Santa Cruz de la Sierra, à Cáceres.

 

Note d’intention de l’artiste :

"Mon exposition Il faut toujours dire, fontaine, je boirai de ton eau, inspirée par les fontaines de Grandson, est une proposition dont l’objectif est de redécouvrir les fontaines à travers diverses promenades dans le village.

Lorsque nous visitons Grandson, nos yeux se remplissent d’eau. C’est le lac. Je ne commenterai pas sa nature ou sa beauté parce qu’elles sont évidentes, mais je parlerai de son immensité. Il semble infini, mais ce n’est pas suffisant. Il déborde dans les rues et les places, comme s’il s’agissait de vases communicants, pour émerger dans les fontaines et envahir délicatement le tracé urbain.

Ce sont des eaux cristallines dont le son joyeux vous accompagnera pendant l’itinéraire, se mêlant au bruit de la circulation, au chant des hirondelles noires ou au céleste carillon de l’église, qui nous rappelle à chaque quart d’heure le caractère éphémère de la vie.

Les fontaines deviennent une raison presque obsessionnelle de chercher : celles qui sont cachées, celles qui gardent le souvenir des légendes et celles, asséchées et mélancoliques, qui aspirent à l’eau qui les habitait autrefois.

Ce projet est né de ma fascination pour cette petite extension urbaine du lac, qui va jusque dans les rues pour vivre avec nous. J’en ai choisi sept, un nombre symbolique.

Intervenir sans interférer. Je veux intervenir dans le fond ou à la surface de l’eau sans interférer avec son utilisation ni son plaisir ou son esthétique. Je vais m’inspirer de l’Histoire, de la forme et de l’environnement. Chaque fontaine contiendra une citation ou un poème qui parlera d'elle... "

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